Réformes des retraites

par Tartrais

publié dans Politique française

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François Fillon semble lui aussi préparer sa retraite de premier ministre. Tous les signes de son départ sont là : son détachement vis à vis de Sarkozy, ses prises de positions de plus en plus indépendantes. Il faut pourtant lui concéder quelque chose, M. Fillon a sans doute l'un des emplois le plus exposé à la pénibilité.

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A
<br /> Les députés ont donc courageusement rejetté l'amendement n° 249 du projet de réforme des retraites, présenté au parlement par le gouvernement. Ah, on dit que nos députés suivent aveuglément les<br /> directives du gouvernement, vous voyez bien que ce n'est pas le cas !<br /> <br /> Pour une fois que nos députés font preuve d'autonomie, voire de résistance, on pourrait presque se surprendre à espérer, qui sait, un sursaut républicain, de la part de ces gens élus par le<br /> peuple.<br /> <br /> On pourrait, mais en fait, non, parce que l'amendement n° 249 portait sur la réforme des retraites des... députés !<br /> <br /> Oui, oui, vous avez bien lu, et, non, vous ne rêvez pas : les députés, qui sont en train de voter comme un seul homme la réforme de VOS retraites, vous obligeant à travailler jusqu'à 62 ans au lieu<br /> de 60, ces mêmes députés qui jugent cette réforme indispensable, même si elle est difficile, ces mêmes députés, de droite comme de gauche, ont rejetté l'idée d'aligner leur retraite sur celle du<br /> quidam.<br /> <br /> Voici l'exposé sommaire de l'amendement n° 249 :<br /> <br /> "Nos concitoyens supportent de plus en plus difficilement l'idée selon laquelle leurs élus et représentants bénéficieraient, dans leurs rémunérations comme dans la gestion de leurs droits sociaux,<br /> de dispositions dérogatoires du droit commun. Les différents systèmes mis en place pour sécuriser l'exercice de responsabilités politiques demandent à être harmonisés, afin que l'ambition légitime<br /> de permettre à chacune et chacun de s'investir dans les affaires publiques ne soit plus perçue comme une tentative de créer ou laisser perdurer des privilèges indus."<br /> <br /> Nos députés ont donc estimé que leur retraite n'était pas un privilège indu, et leur vote ne représente par du tout une tentative de laisser perdurer le dit privilège.<br /> <br /> Allez, pour vous faire rire encore un peu, voici un résumé du fonctionnement du régime de retraite de vos députés :<br /> <br /> "Le régime de retraite des députés fonctionne par répartition, mais leur caisse n’est alimentée qu’à hauteur de 12 % par des cotisations. Le solde du financement est assuré par une subvention votée<br /> par les… parlementaires et payée par l’Etat, donc les contribuables. Le régime des députés coûte aux Français la bagatelle de 52 millions d’euros par an, sur les 60 millions de prestations versées.<br /> Autre avantage : ils peuvent cotiser double pendant 15 ans, puis 1,5 fois les 5 années suivantes. Ils auraient tort de s’en priver puisque le rendement de leur régime est imbattable : pour un euro<br /> cotisé, un député touchera 6 euros à la retraite, contre 1 à 1,5 euro pour un Français lambda. Ainsi, en seulement 22,5 années un député validera l’équivalent d’une carrière pleine, soit quarante<br /> annuités"<br /> <br /> Voilà, maintenant vous pouvez continuez à voter pour vos députés, n'ayez aucune inquiétude, ils savent s'opposer aux propositions du gouvernement quand il le faut.<br /> <br /> <br />
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